Écouter les arbres, parler aux fleurs avec les mains, sans langage, les écouter s'endormir avec le chant de la grive musicienne, quand même vachement plus classe qu'un moteur diesel.
Et puis le troisième jour, une sortie et cette impression qu'il me manque quelque chose. Ah! la dérogation! Plus de papier et plus d'identité à présenter (enfin je n'en sais rien). Et puis une amie qui m'accompagne, nous pouvons aller plus loin que le kilomètre. Une espèce de sensation d'avoir décroché la laisse!
Longer la rivière, avec quelques couches de vêtements, les saints de glace ne sont pas encore partis, un petit vent frais. L'appareil photo dans la poche. Je le sors moins que pendant le confinement, le regard n'est pas le même, quelque chose a changé. Quoi? Peux pas dire. Un spleen s'est installé, pas un mal être, une mélancolie. Mais une mélancolie de quoi? Peux pas dire. Pas envie de chercher, pas envie de comprendre, juste regarder, pas s'énerver avec ça.
Et puis rentrer, regarder le jardin, aller déposer un peu d'énergie aux tomates, prendre une tisane de mélisse et menthe. Pas très faim, ça tombe plutôt bien, plus grand chose à manger. Demain je vais à la ferme de Marie, à Plougonven, faire les courses pour une partie de la semaine. La sortie de la semaine aussi pour le camion !
Et puis ce soir, je regarde les photos faites le troisième jour. Il n'y en a pas beaucoup. Est-ce que je vais les assembler? Non je n'ai pas très envie de ça. J'en sélectionne quatre sur les huit.
Elle sont là.
Prenez soin de vous.